Histoire / Patrimoine

Un peu d’histoire …

Histoire

« LUCAY »: d’où vient le nom de cette commune ?

Ce nom apparaît vers le Ier siècle, c’est le pays de Lucius qui veut dire Lumière. Cet homme était un vétéran des légions César, le maître du domaine gallo-romain.

Il s’est installé là pour coloniser cette région à la mode romaine, où il faut vivre en autarcie, avoir de l’eau, pouvoir cultiver le froment, élever la vigne et faire paître les animaux.

Son caractère était si méchant, sa brutalité envers ses serviteurs et ses esclaves si mauvaise, que le pays en garda le nom de MAL (le mauvais).
Une autre hypothèse existe concernant l’origine de « Mal », plus crédible : la mauvaise qualité des terres, de nature argileuse.
Après la révolution, il est décidé que les noms de communes ne doivent plus se référer à des croyances ou des superstitions, Luçay le Mal devient donc Luçay le Mâle.

Au cours des siècles, Luçay subit les grandes invasions et la Guerre de cent ans, qui laissèrent ruines et désolation.

De l’époque gallo-romaine au début du Moyen-Age, il n’existe aucun document, aucun témoignage sur l’histoire du Pays. Seul le nom de Luçay traverse les siècles et atteste la permanence d’une agglomération à l’emplacement de l’ancien domaine de Lucius.

Le pays avait été évangélisé et sans doute au IVème siècle, une paroisse s’était établie au passage de Saint Martin.

Luçay le Mâle a connu un développement important au 18ème siècle avec la construction des Forges par Legendre de Villemorien, le minerai de fer étant abondant dans le pays. Près de 300 personnes travaillaient aux Forges, nombre d’entre elles se sont installés à Luçay et ont fait prospérer le village.

Patrimoine

L’EGLISE

Eglise Saint Maurice

Elle se dresse, majestueuse, sur la Place de Verdun.

Elle est dédiée à Saint Maurice, datée du XIIème siècle pour sa partie ancienne, incendiée pendant la Guerre de cent ans. Réaménagement au XIVème siècle avec construction du clocher qui comporte 3 cloches. La chapelle Nord reçoit les sépultures des Seigneurs de Rochefort de Luçay au XVIème siècle. Sur la face Sud, existait un « caquetoire » appelé « Les aitres », où se discutaient les affaires civiles et religieuses de la ville.

Près de la nef, à l’extérieur, la « pierre des morts » grand socle du XVIIIème siècle, un cimetière mérovingien a existé tout autour. La façade du grand portail porte une statue de cavalier qui n’a pu être identifiée.

LE CHATEAU

Le château

Le château

Ce que l’on voit lorsqu’on arrive à Luçay, c’est le Château construit sur sa colline.

Ce château qui fut sans doute précédé au XIIème siècle par un ouvrage rudimentaire dont il ne reste presque rien, fut édifié au XIIIème siècle ou au XIVème siècle, modernisé et agrandi à la Renaissance.

Au tout début du XIIème siècle, la terre de Luçay faisait partie des possessions de Geoffroy de Palluau, Seigneur de Montrésor. Vers la fin du XIVème siècle, elle passa par héritage à la famille de Chateauneuf et au début du XVIème siècle à celle de Rochefort.

Dans le cours de la troisième décennie du XVIIIème siècle, le dernier représentant de la lignée des Rochefort, Seigneur de Luçay, vendit son château, terre et seigneurie à Antoine Chaumont, Seigneur de la Millière, qui le légua à son fils Jacques Louis.

A la mort de ce dernier, la seigneurie de Luçay, comme celle de Valençay, dont il était également propriétaire, fut rachetée par Philippe Legendre de Villemorien qui créa les Forges de Luçay en 1763 et dont le fils adjoignit la seigneurie de Veuil et de Valençay à celle de Luçay, pour revendre le tout à Talleyrand en 1803.

Sur le territoire de la Commune sont aussi implantées de nobles demeures comme les châteaux d’Oublaise, de l’Allemandière, de Terre Neuve, des Echevées et celui des Cognées où vint s’implanter en 1909, le peintre Emile THIVIER, peintre historique et portraitiste, mort en 1922, qui fut séduit par la lumière de la campagne de Luçay.

Ce Château est une propriété privée et en aucun cas ne peut être visité.

LE LAVOIR

Le lavoir

Le plus ancien monument de Luçay, celui qui nous relie à notre lointain passé, ne remonte sans doute qu’au XIème siècle, donc après l’an mil. C’est le Prieuré de St Denis à la Basse Cour.

A la Révolution, ce prieuré fut vendu comme bien national. Après avoir traversé près de neuf siècles dans son aspect primitif, il fut malheureusement démoli en 1922. Seuls trois superbes chapiteaux du XIème siècle ont pu être récupérés et sauvés en les installant, il y a quelques années dans l’église actuelle.

Près de cet ancien prieuré, un lavoir dont l’origine doit remonter au Moyen Age.

La source appelée Fontaine de Villiers ou de St Denis, s’écoule directement dans le lavoir et s’en va rejoindre le Modon quelques mètres plus loin.

Le lavoir restauré a obtenu le Prix Patrimoine 2001 du Conseil Général de l’Indre

L’ORATOIRE DE LA BONNE DAME

L’Oratoire de la Bonne Dame

Depuis la restauration de l’oratoire de la Bonne Dame en 2001, la tradition est de nouveau respectée avec la procession qui avait lieu chaque 15 août. Une tradition datant des années 1860 après la construction de cet oratoire par Mr Etienne Laclais. La légende dit : « Propriétaire du champs, Etienne Laclais en labourant ce dernier déterra une statuette de la vierge qu’il ramena chez lui après l’avoir nettoyée, il la déposa sur le tablier de la cheminée. Le lendemain matin, à son grand étonnement, la statuette avait disparu et, il la retrouva dans son champ au même endroit que la veille. Etonné, il la ramena chez lui et, le même phénomène se reproduisit. Comprenant que cette statuette voulait rester à cet endroit, il lui édifia une chapelle. On suppose que cette statuette provenait d’une église et avait été enterrée lors de la révolution de 1789 ».

Depuis cette date, chaque 15 août une procession avait lieu pour les enfants « rechignaux » (craintifs, peureux, difficile à élever…) comme l’on dit dans le boischaut Nord et les personnes atteintes de convulsions. La dernière procession a eu lieu au début des années 30. Depuis cette restauration, le lieu y est verdoyant et, propice au recueillement, la tradition est de nouveau respectée. A l’issue de la messe du lundi 14 août à 18 h 30 en l’église Saint Maurice de Luçay-le-Mâle, la procession conduira l’assistance à l’oratoire de la Bonne Dame et à la bénédiction des enfants.